dimanche 8 octobre 2017

Petits contes pour monstres gentils - Christophe Amblard et Nicolas Léonard




Petits contes pour monstres gentils, Christophe Amblard et Nicolas Léonard

Editeur : YakaBooks
Nombre de pages : 27
Résumé : Quand nous étions petits, nous avions peur dans nos lits. Et vous, avez-vous peur aussi ? Il ne faut pas, les monstres sont sympas ! Vous ne nous croyez pas ? 10 petits contes poétiques et rigolos où monstres poilus, biscornus, tout tordus jouent dans les placards, chatouillent les doigts de pieds ou s’entortillent dans les chaussettes de laine.

Un grand merci à Lucie Brasseur de chez YakaBooks pour l’envoi de ce volume et à la plateforme SimPlement pour avoir rendu ce partenariat possible.

- Un petit aperçu des illustrations -




- Mon avis sur l’album -

Beaucoup d’enfants, pour ne pas dire tous (il y a probablement des exceptions), ont une peur panique du noir, et surtout de ce qui peut s’y cacher. « Papa, tu peux vérifier qu’il y a rien sous le lit ? ». « Maman, j’ai entendu quelque chose dans l’armoire ! ». Face à ces angoisses, il semble tout naturel de tenter de rassurer l’enfant en lui assurant que les monstres n’existent pas. Mais aussi étonnant que cela puisse paraitre, cela ne les rassure en rien : dans l’esprit d’un enfant, les monstres existent et existeront quoi que l’on dise, tant la peur est forte. Ainsi, pour apaiser cette crainte, une autre solution existe : provoquer le rire, changer l’image que l’enfant a des monstres pour les rendre gentils, drôles, inoffensifs. 

Et c’est justement ce que ce petit album fait ! A travers onze petits poèmes joliment illustrés, ce petit livre à tout petit prix (2€) se charge de montrer que le monstre du placard, celui qui se tapit sous le lit ou encore celui qui rode dans le grenier ne sont pas méchants du tout ! Certains sont mêmes très attachants : pauvre petit monstre poilu si malheureux parce que personne ne peut voir ses jolis yeux ! D’autres sont tournés en ridicule : on ne va pas se mentir, le monstre débile n’a absolument rien de terrifiant, lui qui n’est même pas capable de s’habiller correctement ! Mais s’il y en a bien un qu’il faut craindre … c’est bien le monstre guizou, qui veux faire des bisous partout !

Chaque double page est organisée de la même manière : à gauche le petit conte sous forme de poésie, et à droite l’illustration qui va avec. J’ai été agréablement surprise de trouver des poèmes dans un album pour enfants : déjà, c’est original ; ensuite, c’est entrainant et rythmé ; et enfin, cela apprend aux touts petits que les mots, c’est rigolo ! Cela pourra peut-être attiser leur envie d’apprendre à lire, par exemple, mais aussi à écrire pour à leur tour inventer des petits histoires amusantes. Le vocabulaire est bien adapté aux premières lectures, même si j’ai peur que les fonds décorés rendent le déchiffrage de certaines lettres un petit peu difficile pour les très jeunes lecteurs.

Quant aux illustrations, elles sont à la fois loufoques, simples et jolies. A l’aide de quelques éléments seulement, le décor est posé : tantôt nous nous trouvons dans l’armoire, tantôt dans la forêt, tantôt dans un atelier de peinture, tantôt au ski … Et puis, il y a les monstres. Des monstres qui ne font absolument pas peur, bien au contraire, ils sont plutôt ridicules. Un peu moche, cela est bien vrai, mais ce sont des monstres, ne l’oublions pas ! Ils ont de gros yeux, ils ont de grandes dents, mais étrangement, ils ne sont pas terrifiants. L’un contemple amoureusement un champignon, l’autre admire fièrement son œuvre d’art … C’est vraiment rigolo, et bien dessinés ! Les couleurs sont un petit peu trop sombres à mon gout, mais rien de bien problématique. J’aime bien l’idée, aussi, qu’une couleur soit associée à chaque conte !

En bref, un tout petit album, autant par son format (un petit carré de 16 centimètres de largeur), par sa taille (une petite trentaine de pages) que par son prix (2€, je le répète !), qui n’a rien à envier aux grands ! Pour chasser la peur des monstres, rien de tel que ce petit livre qui montre qu’ils ne sont pas si méchants que cela, ces monstres de l’obscurité !

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